every day a little death

PRÉNOMS ET NOM COMPLET: ses parents l'ont prénommée april maud, elle portait le patronyme à consonances irlandaises padraigen avant d'épouser un graham. ~ DATE DE NAISSANCE: 23 octobre 19.., à new-york city. ~ ORIGINES ET NATIONALITÉS: américaines, elle a toujours vécu à nyc mais ses grands-parents paternels sont des immigrés irlandais. ~ EMPLOI/ÉTUDE: elle a fait des études de médecine, et s'est spécialisée dans la pédiatrie. ~ STATUT MATRIMONIALE: mariée depuis deux ans. ~ ORIENTATION SEXUELLE: hétérosexuelle, mais il n'y a qu'un seul homme qui l'attire vraiment. ~ ÉTAT MONÉTAIRE: recentré sur ses revenus de pédiatre, elle tient à ne pas utiliser l'argent de son mari et de la famille de celui-ci. ~ TRAITS DE CARACTÈRE: écrire un minimum de six. ~ GROUPE: écrire ici.

elle a toujours vécu à new-york, ses parents sont de fervents écolos et qui étaient très souvent fourrés dans des manifestations, et même parfois dans des manifestations qui n'étaient pas vertes, ils ont élevé leur fille dans cette liberté de pensée et d'expression là en lui disant toujours qu'elle pouvait aller dans la manifestation qu'elle voulait, prendre le parti qu'elle voulait, ils l'ont toujours laissé choisir ses camps, à condition de s'être bien renseignée avant. elle a un tempérament un peu trop conciliant parfois, elle n'hésite pas à se mettre en quatre pour résoudre les conflits et apaiser les tensions, même si au fond elle n'en récolte pas grand chose. elle a tenu à ce que son mari, james, renoue avec sa famille à l'occasion de leur mariage, lui qui avait coupé les ponts pour sortir du cadre qu'ils avaient soigneusement prévu pour lui. elle sait qu'elle n'est pas dans les petits papiers des parents graham et qu'elle ne le sera probablement jamais, mais elle fait profil bas, la famille de son époux, conservatrice, protestante pratiquante et extrêmement fortunée est totalement à l'opposée de la sienne, bien qu'elle soit médecin elle sait qu'elle ne fera jamais partie de son monde et que ses propres parents seront toujours mal considérés. elle a rencontré son mari, james, sur les bancs de la faculté de médecine, bien qu'elle n'appartienne pas à l'upper east side et n'intériorisera probablement jamais ses codes au point de rentrer dans le moule. elle l'a totalement soutenu quand il a décidé de laisser tomber la médecine pour se consacrer à sa passion, l'art. elle veille à ne rien dépenser avec l'argent de james pour ne pas risquer de s'attirer les foudres de la famille graham, on voit toujours que ses vêtements ne sortent pas des boutiques que les leurs quand ils se voient pour des repas de famille. elle a déjà dit à james qu'elle ne se sentait pas prête pour avoir un enfant ensemble, elle trouve que leur couple est encore trop jeune.

18h45 April rangeait un peu son bureau avant sa journée du lendemain. Elle avait déjà enfilé son manteau et commençait à fermer à clé la porte de son cabinet de pédiatre derrière elle quand un parent surgit, un bébé dans les bras. Elle croyait avoir terminé sa journée, mais il y avait toujours des patients pour venir à la dernière minute. «  James, je suis rentrée ! » Finalement elle sortit avec dix minutes de retard seulement, c’était une fausse urgence. « Ah t’as réparé la lampe ? » James descendit évolua rapidement dans le loft jusqu’à elle. « Bah oui, comme tu m’avais demandé. » Enserrant sa taille il l’a salua d’un baiser. « Ah oui… En fait je voulais que tu me montres, que tu m’apprennes. » « Ah ! Bah la prochaine fois alors. Au fait, ta mère a appelé, elle voulait nous inviter pour Noël. Je lui ai dis qu’on allait venir évidemment. » Et April vit avec surprise James l’a regarder en fronçant les sourcils, parfois elle en oubliait à quel point il liait en elle comme dans un livre. « Non c’est une très bonne idée mais… On a déjà fait Noël l’an dernier chez mes parents, tu ne penses pas qu’il faudrait qu’on aille voir les tiens… » Le visage de James se détendit. « Oh on verra ça l’année prochaine. » April était quelqu’un de très attaché à la famille, et bien qu’elle comprenait tout à fait l’attitude de James face à ses parents, mais sa douceur espérait qu’ils arrivent à se réconcilier un jour.
James avançait tranquillement dans les allées du supermarché, le caddie à la main. « T’as vu, j’ai pris tous les fruits ! » Il venait de rejoindre April dans le rayon des produits frais. « Oh c’est bien ça ! » April arborait un large sourire en s’approchant du chariot, des briques de lait de soja entre les mains. Elle se pencha vers le caddie, c’était la première fois qu’elle avait demandé à James de l’accompagner au supermarché. Elle avait toujours eu l’habitude de fréquenter les allers de supermarchés, avec ses parents, et toute seule. Elle avait d’ailleurs été élevé dans l’analyse scrupuleuse des étiquettes de chaque produit alimentaire, à la recherche d’huile de palme et d’autres substances dont se méfier. « Mais James, regarde l’état des prunes… Elles ne sont pas assez mûres. Et les poires, elles ne sont pas bio. Oh et ça là, tu sais que ça existe en commerce équitable ? » Elle savait aussi qu’il n’y avait jamais mis les pieds. Élevé dans une des familles les plus riches des États-Unis, si ce n’était plus, la famille d’un PDG d’une grande entreprise de pharmaceutiques, James n’avait jamais eu à accompagner sa mère faire les courses comme la plupart des autres enfants. Probablement que sa mère n’avait jamais elle non plus eu à mettre les pieds dans un supermarché.
« J’ai des parents qui veulent que je leur fasse une lettre attestant qu’ils s’occupent bien de leur bébé. Les services sociaux veulent leur prendre leur enfant parce qu’ils considèrent qu’ils s’en occupent mal. » Elle passa derrière le plan de travail en apportant un plat de petits pois sur la table. « Je peux pas faire une lettre comme ça, le père a cassé la jambe de son petit en le portant par la jambe. Mais c’est pas des mauvaises personnes, ils sont un peu déconnectés c’est tout, il faudrait les aider, ils aiment leur fils, ça c’est sûr, mais ils peuvent pas faire mieux je crois. » Comme la plupart des personnes exerçant un emploi, April avait envie de parler de ce qu’elle avait vu, de ce qu’elle avait fait. Et comme la plupart des médecins et des autres personnes tenues au secret professionnel, elle avait l’habitude de ne parler des cas qu’elle voyait qu’à sa famille très proche. Pour assouvir ce besoin humain de parler de ce que l’on a fait de sa journée, de partager son travail, surtout quand celui-ci vous plait. Et en même temps pour conserver un certain secret autour, elle n’en parlait jamais au-delà que du cercle très restreint de sa famille, c’est-à-dire James, jamais à ses amis, et très rarement à ses parents.